Nous sommes le 1er décembre 2021 quand j’écris ce premier article. Minuit sur Mars n’est pas encore public et ma tête fourmille d’idées et de projets. Je me rends alors compte que le dernier article écrit de ma main date de décembre 2019 sur www.haticom.fr. Deux ans passés.
C’est le premier vrai bilan que je fais depuis que je suis à mon compte. Je te préviens, c’est un peu (beaucoup) du racontage de vie. Pour moi, ce point est primordial pour partir sur des bases saines.
⏰ Le bilan
👉 de 2016 à 2019
Si tu es là depuis le début ou presque, je ne t’apprendrai rien en te racontant l’histoire de Haticom. Dans le cas contraire, sache que tout a commencé en 2016 avec Julie & Amélie.
Tout juste diplômées et motivées comme jaja, nous avons ouvert notre propre agence de communication et création : Haticom.
En 2016, nous pensions que se calquer au moule de l’Agence type spécialisée dans la communication et le marketing nous permettrait de répondre plus efficacement aux demandes entrantes, et ainsi accroître notre portefeuille client. Sauf que voilà, ce n’est pas notre genre de nous réduire à des normes. Notre identité visuelle et notre manière de communiquer ne reflétaient que peu nos personnalités. Le comble pour notre profession. Mais, ce n’était que partie remise, car nous avons rectifié le tir rapidement en (ré)imaginant un tout nouvel univers graphique qui nous correspondait davantage.
En 2017, nous avons donné naissance à notre deuxième bébé : www.lamachineafairepart.fr, entité spécialisée dans l’élaboration de papeterie événementielle (mariage, naissance, baptême). Au cours de notre première année d’activité, nous avons souvent été sollicitées pour la création de faire-part. De ce fait, nous avons conçu cette nouvelle structure. Beau projet en perspective. Le seul hic : nous n’avons jamais pris le temps de le développer et avons seulement effleuré son potentiel depuis. Les services de La Machine à Faire-Part sont encore disponibles, et j’espère trouver le moment, un jour, de donner à ce projet la valeur qu’il mérite.
Pour nous 2018 devait rimer avec expansion. Pour ce faire, nous avons commencé par sortir de notre grotte. Tout simplement. Nous avons assisté à des conférences, partagé notre expérience, participé à des réunions, élargi notre réseau professionnel… Nous avions à cœur de progresser afin d’évoluer et de créer de nouvelles collaborations. Nous avons aussi investi dans notre communication sur les réseaux sociaux et nous nous sommes formées sur les techniques de vente. Pour résumer, 2018 ça a été l’année des possibles.
Puis 2019 arriva. La réalité du marché, ainsi que nos vies personnelles respectives ont eu raison de notre société. Nous avons dû prendre la lourde décision de mettre un point final à cette aventure. Jusqu’au bout, nous avons fait notre maximum pour honorer nos engagements et régler nos dettes. La radiation de notre SARL a été un choix, et non une obligation.
Ces quatre années ont été une expérience humaine et ultra enrichissante que je ne regrette pas une seule minute. Aujourd’hui, Haticom existe toujours, plus en tant que société mais, comme une structure regroupant des professionnels des arts créatifs qui mettent leurs expertises et surtout leurs sensibilités au service des clients.
👉 2020
Une nouvelle année commence, la SARL est derrière moi et, encore une fois, j’ai des envies plein la tête. Sauf que 2020 va s’avérer être une année de m**** par excellence.
Nous avons tous été confrontés à une ou des situation(s) à laquelle/auxquelles nous n’étions clairement pas prêts : la maladie, le chômage, la précarité, la coupure sociale, la peur… Je ne t’apprends rien. Pour ma part, l’éloignement de mes proches et le manque d’activités sociales n’a pas toujours été bien vécu. Je m’estime tout de même heureuse, car j’ai eu la chance de ne pas vivre les confinements alone. J’ai été (et je le suis toujours d’ailleurs) bien entourée avec mon barbu et ma poilue à quatre pattes.
Néanmoins, professionnellement, ça n’a pas, non plus, été une partie de plaisir. Je me suis accrochée même si le travail se faisait rare. J’en ai, alors, profité pour souffler un peu après quatre ans (presque) non-stop. Prendre du temps pour moi. Sauf qu’au bout de quelques semaines, la culpabilité, de ne voir aucune entrée d’argent, est apparue. Regarder Netflix, faire le tour du quartier et jouer à des jeux de société, c’est sympa, mais ça ne paye pas le loyer.
De nombreuses questions se sont alors imposées à moi. À cet instant, ce sont les montagnes russes dans mon cerveau. Dois-je continuer de vivre en tant que freelance ou pas ? D’un côté une certaine liberté, mes engagements et mes clients, et de l’autre l’envie de sécurité et de pérennité financière. Finalement après, mûre réflexion, j’ai opté pour la deuxième option : retourner au salariat me semblait être le choix le plus approprié à cette situation. C’est alors, avec un gros pincement au cœur, que j’ai rendu les clés du bureau que je louais dans un espace de coworking et que j’ai annoncé cette décision à mes proches ainsi que sur les réseaux sociaux.
Après quatre mois de candidatures acharnées, j’ai fait le constat que le monde des arts graphiques souffrait des conséquences de la pandémie. Je ne me suis pas laissée abattre pour autant, et j’ai patienté. J’ai (re)travaillé mon CV, ma lettre de motivation, et me suis inscrite sur plusieurs plateformes de recherche d’emploi. J’ai calmement laissé passer les vacances estivales, me disant que ça irait mieux à la rentrée. En définitive, non. Je me suis, alors, découragée : nouvelle remise en question, mais cette fois sur mes qualités professionnelles et sur mon métier. Je me suis alors renseignée sur des formations professionnelles pensant, carrément, à me reconvertir.
En novembre, l’économie reprend doucement et je reçois, à mon tour, de nouvelles demandes : devis, mails entrants, retour de clients… J’ai alors dû peser le pour et le contre pour un retour à l’entreprenariat. J’en ai discuté avec l’homme qui partage mon quotidien, car même si c’est un choix personnel, c’est un choix qui impactera notre vie à tous les deux. Et une nouvelle fois, il m’a soutenu « Fais ce qui te paraît le mieux pour toi ». De ce fait, j’ai repris mon activité en commençant par imaginer une stratégie liant le marketing de contenu et le personnel branding. Pour ce faire, j’ai dévoré énormément d’article à ces sujets : comment vendre avec les réseaux sociaux, comment faire du traffic avec Pinterest, utiliser Linkedin dans son personal branding…
Sauf que retournement de situation en décembre : une entreprise me propose un poste de graphiste en CDD. J’ai choisi de l’accepter.
👉 2021
Je pensais vraiment qu’avec 2020 nous avions atteint un cap niveau année de m****. En faite, non.
Mon contrat de travail entamé en décembre 2020 a duré jusqu’à la mi-avril 2021. Pour le coup, ça a été un kiff, vraiment. Parfois, c’était difficile, mais j’ai pu découvrir une méthode de travail différente de la mienne, collaborer et partager avec une équipe hétéroclite… Et surtout, j’ai pu dormir sur mes deux oreilles. Pas d’inquiétude sur la pérennité de l’entreprise, de l’argent qui rentre régulièrement, pas de travail à la maison, être salarié offre de nombreux avantages. Au-delà de ça, j’ai aussi pu enrichir mes compétences techniques et rencontrer de nouveaux professionnels. Rien que pour ça, ça valait le coup.
En mai, j’en ai profité pour prendre quelques jours de vacances. Mais c’était sans compter sur les divers problèmes qui allaient toucher mon foyer et ma famille. Afin de me concentrer sur ces affaires, j’ai mi de côté ma freelance.
À partir de là, je me suis laissé porter par les événements que je traversais. Je n’avais ni le goût ni l’envie de reprendre mon activité. Tout ce que j’avais entrepris en fin d’année 2020, je l’ai lâchement abandonné. J’ai tout quitté et disparu des réseaux sociaux.
Jusqu’en octobre.
J’ai dû, une nouvelle fois, me positionner sur mon avenir professionnel. Et, une nouvelle fois, j’ai choisi de rester entrepreneuse (en espérant que cette reprise sera la bonne).
En novembre, je dessine un nouveau projet. J’imagine, je pense et j’adapte mes envies. Minuit sur Mars naît finalement en décembre 2021, mais si je ne l’officie qu’en janvier 2022.
Après 45 essais, 17 maquettes et 324 ratures mon identité visuelle me convient enfin, mon site Internet est, je l’espère, optimisé, j’ai rédigé quelques articles de blog en avançant et j’ai privilégié les médias sociaux les plus adaptés à ma cible clientèle. Tout semble prêt pour commencer sereinement.
Adieu 2021 et bonjour 2022.
🚀 Objectifs 2022
Pour moi, les objectifs, c’est un peu comme les bonnes résolutions du nouvel an : je fais des listes, mais je ne les tiens jamais. Et pire, je les oublie.
Mais j’ai dit que cette année serait différente. Je sais que c’est bénéfique pour mon entreprise, ainsi que pour moi. Je me lance et me fixe des buts accessibles.
👉 Objectifs financiers
- Obtenir un chiffre d’affaires de 800€/mois minimum sur le premier trimestre 2022
- Augmenter mon CA de 30 % tous les trois mois.
Ce n’est peut-être pas très ambitieux pour toi, mais j’ai fait le choix de repartir du début comme si c’était ma toute première année de freelance. Je vise donc plus la régularité que la hauteur.
👉 Objectifs techniques et professionnels
- Perfectionner mon anglais. Ça j’y crois moyen.
- Suivre des formations sur la création de contenu et de marketing sur les réseaux sociaux.
- Réussir à tenir ma stratégie de communication print et web.
- Participer à des événements professionnels réels et digitaux.
- (Si le contexte me le permet) M’inscrire de nouveau dans un espace de coworking.
- M’investir pleinement dans mon activité de freelance.
👉 Objectifs personnels (c’est important aussi)
- Partir plus souvent en week-end.
- (Re)découvrir davantage ma région.
- Dormir, dormir et dormir.
Je suis impatiente, comme à Noël. Je suis ravie de ce nouveau challenge qui s’offre à moi. J’espère pouvoir donner suite à cet article… en décembre prochain. Article où je ferai le point sur 2022 et me fixerai de nouveaux objectifs pour 2023. Of course.
❤️ Si toi, aussi, tu as besoin d’échanger sur ton expérience, tes doutes… je t’invite à m’envoyer un mail à julie@minuitsurmars.fr. Je serai très contente d’échanger avec toi.